12 novembre 2024
Développement durable et héritage familial : Notre engagement éco-responsable à l’Hôtel Château Laurier Québec
Chers lectrices, lecteurs,
Je me présente, Corinne Lafrance-Girard, fille d’Alain Girard et sœur de Aude Lafrance-Girard. Impliquée activement dans l’entreprise depuis un peu plus de 5 ans, je suis présentement Responsable des projets spéciaux et je prends la relève de nos entreprises familiales aux côtés de ma sœur adorée. C’est la première fois que j’ai l’honneur de contribuer au bloque de l’Hôtel Château Laurier Québec. J’en suis ravie, puisque j’ai toujours eu plus de facilité à m’exprimer par écrit qu’à l’oral. D’autant plus que c’est l’occasion pour moi de vous parler d’un sujet qui me tient énormément à cœur : le développement durable. Ceux à qui le terme en lui-même donne des frissons, n’ayez crainte, aucune réprimande ni sentiment de culpabilité n’est perceptible à travers les lignes qui suivent. Je ne peux quand même pas m’empêcher de vous suggérer de tranquillement vous habituer à l’entendre et à le lire, car il est là pour rester.
Je ne vais pas utiliser ces lignes pour vous décrire de long en large ce que nous avons accompli depuis 2009. J’ai plutôt envie de vous parler du nouvel outil que j’ai choisi pour encadrer notre démarche actuelle et future. Et je vais me permettre une petite envolée philosophique si cela vous va!
Donc vous le savez peut-être l’Hôtel Château Laurier Québec et son service de banquet et traiteur George V sont certifiés Biosphère depuis juillet 2024.
Biosphère est un système international d’application du processus d’amélioration continue connecté en temps réel aux 17 objectifs de développement durable (ODD) et 169 cibles des Nations Unies. Appliqué depuis plus de 25 ans par des entreprises et destinations touristiques à travers 77 pays, Biosphère a été évalué en 2021 comme étant le meilleur outil de gestion et de reconnaissance de la durabilité applicable à l’industrie touristique du Québec. Biosphère a été le premier système de certification de la durabilité à intégrer les questions sociales et culturelles (1998). Cela peut avoir l’air d’un fait divers, mais ça a été central dans mon choix pour deux raisons :
Aude et moi sommes conscientes que diriger des entreprises d’une certaine envergure vient avec de grandes responsabilités. La plus grande d’entre elles selon moi est de s’assurer que nos entreprises contribuent au bien-être de notre communauté, en commençant par nos collaborateurs. On veut contribuer à l’harmonie dans le système social auquel nous appartenons et ne surtout pas créer d’iniquités.
L’aspect culturel a toujours été central dans notre vision du développement durable. Mon père Alain Girard a été précurseur en déclarant que pour lui, «la culture, c’est le socle, c’est ce qui nous tient ensemble. L’économie et la protection de l’environnement se bâtissent sur ce socle». J’ajouterais l’élément suivant à sa citation : toute transformation sociale se bâtit sur ce socle. Le développement durable est une transformation sociale qui est nécessaire en réponse aux changements climatiques et à la capacité depuis longtemps dépassée de notre planète à absorber les effets destructeurs de la surconsommation. Vous ne voyez pas vraiment le lien entre la culture et le développement durable? Et bien, qu’est-ce qui se passe en vous lorsque vous écoutez votre musique préférée, vous regardez une performance de danse ou vous lisez un roman? Probablement une ou même une panoplie d’émotions. Plusieurs philosophes, scientifiques, artistes et activistes dans l’histoire du Québec (Hubert Reeves, Naomi Klein, Michelle Audette) et à l’international (Martin Luther King, Daniel Goleman, Gandhi, Brené Brown) ont souligné l’importance des émotions dans la prise d’actions menant à un changement au niveau individuel et/ou à une transformation sociale. Je pense que c’est cela que mon père Alain savait et ressentait intuitivement sans nécessairement l’exprimer de cette façon.
C’est aussi cette conviction qui a mené à notre positionnement Éco Franco Responsable. Je m’explique, et là suivez-moi bien je décolle :
Les expressions culturelles créent souvent des émotions chez la personne qui les consomment. Les émotions (empathie, émerveillement, colère, inquiétude) semblent jouer un rôle important dans les transformations sociales telles que la transition vers la durabilité. La langue française étant un pilier central de l’identité culturelle québécoise, protéger notre langue et faire rayonner notre culture contribue nécessairement à la transition durable au Québec. De là l’Éco Franco Responsabilité.
Ceci marque la fin de mon envolée philosophique, donc revenons à nos moutons (ou sur le plancher des vaches). La certification Biosphère est décernée par l’Institut du Tourisme Responsable (RTI) qui lui-même a été créé avec le soutien de l’UNESCO et est membre fondateur du Conseil Mondial du Tourisme Durable (GSTC). Le Réseau des Solutions pour le Développement Durable (SDSN) est le réseau international de référence pour la réalisation des ODD. Créé en 2012 par le Secrétaire Général des Nations Unies, le SDSN collabore avec le RTI dans l’élaboration des critères de Biosphère et de la méthodologie de mesure.
Je sais, ça fait beaucoup d’acronymes, mais je tenais à vous l’expliquer, car c’était crucial pour moi de comprendre tout ça. Je recherchais une certification qui est directement branchée sur le lignes directrices de développement durable les plus universelles actuellement disponibles dans le monde, soit les ODD des Nations Unies.
Ce qui a confirmé mon choix a été l’annonce de Destination Québec Cité en 2023 qui dévoilait son programme d’accompagnement à la certification Biosphère et son ambition de devenir la première destination francophone dans le monde à obtenir cette certification (objectif atteint en octobre 2024).
J’avais donc trouvé la certification qui correspondait à tous les critères de notre politique Éco Franco Responsable, nous permettait de contribuer activement à un mouvement régional et d’être accompagné pour le faire. Ce jour-là en y repensant bien j’aurais dû aller m’acheter un billet de loterie!
Pour l’avenir, on ne peut toutefois pas se permettre de s’appuyer sur la chance, il faut agir. Je vous déclare donc haut et fort que l’équipe de l’Hôtel Château Laurier Québec et du George V ne s’assoira pas sur ses lauriers 😉 et travaillera chaque année à améliorer ses façons de faire et de penser, pour contribuer le plus possible à la transition durable.
Retour