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La future mariée

C’était une journée pluvieuse, comme cela arrive souvent en été, après des semaines de chaleur étouffante. Maryse, qui travaillait comme réceptionniste à l’Hôtel Château Laurier Québec, observait les allées et venues des serveurs, du maître de cérémonie et du disque-jockey qui se dirigeaient vers la salle Du Jardin, là où était attendue une bonne centaine de convives. Dans moins d’une heure, on célébrerait le mariage de Simon Frappier et Lorraine Soulières, comme l’indiquait l’affiche posée sur un chevalet doré à l’entrée de la salle. D’une certaine façon, elle était triste pour la future mariée. Si elle avait été à sa place, elle aurait certainement interprété comme un mauvais présage le torrent qui s’abattait sur la ville, alors qu’hier encore, le soleil éclaboussait les rues de ses rayons UV.

Puis elle se dit que son jugement était sans doute faussé par ses propres échecs en matière de relations amoureuses, et que la principale intéressée devait sûrement se moquer de la météo, pourvu que sa robe s’en sorte indemne. Cela la replongea aussitôt dans ses souvenirs d’adolescence. Elle se revit en train d’enfiler sa tenue d’inspiration orientale dénichée dans une boutique spécialisée en vêtements japonais, où se côtoyaient, pêle-mêle, lampes en papier de riz, kimonos de soie, éventails et autres trésors exotiques. En se procurant quelque chose d’aussi unique, elle s’assurait, faute de faire partie des « populaires », de briller par l’originalité de son look. Personne, avait-elle cru, personne n’aurait l’audace de s’habiller de la sorte. Les autres filles se ressembleraient toutes : des poupées interchangeables, des princesses maquillées à outrance, empêtrées dans des crinolines extravagantes. Pour une fois, elle se démarquerait du lot. Puis ses amies et elles étaient entrées dans la salle de bal, avaient foulé le sol de leurs talons trop hauts, et, en l’espace d’une seconde, sa belle assurance s’était envolée. Édith, l’une des filles du club sportif, était vêtue de la même robe qu’elle, à cette exception près que la sienne était rouge écarlate. Maryse avait eu tout le mal du monde à retenir ses larmes. Elle avait passé la soirée à garder une distance mesurée avec sa rivale, dans l’espoir que personne ne remarque qu’il existait une version bien plus belle et lumineuse qu’elle.

Elle avait cru, au moins une fois dans sa vie, se sentir comme une vraie reine. Pas de celles qui piétinent ses sujets pour mieux gouverner, mais plutôt de celles qui, parce qu’elles assument leur différence, marquent les esprits. Plus tard, Édith était venue la rejoindre alors qu’elle dansait sur du No Doubt, prenant Maryse de court. Sa rivale l’avait obligée à tournoyer avec elle, à prendre la pause devant l’œil amusé de leurs camarades. Maryse avait joué le jeu, mais chaque geste, chaque rire lui demandait un effort surhumain, la ramenait à ce qu’elle avait toujours détesté : les faux semblants.

Tandis qu’elle repensait à cette soirée, un jeune couple et leur fillette, armés d’énormes parapluies, se présentèrent devant le comptoir d’accueil. L’enfant, sans doute l’une des bouquetières du mariage, lui adressa un grand sourire, puis se dirigea d’un pas sautillant vers la salle Du Jardin, ses ballerines couinant sur le parquet lustré. Il y avait dans son attitude quelque chose de touchant, une naïveté et une franchise qui contrastaient avec l’aspect guindé de ses parents. Elle les regarda s’éloigner, puis disparaître derrière le couloir.

Peu de temps après, une longue procession de convives pénétra dans l’hôtel à intervalles réguliers. Les femmes arboraient tantôt des coiffures sophistiquées, des chignons savamment tressés, tantôt des boucles qui retombaient en cascade sur leurs épaules. Seules quelques-unes, plus intrépides, avaient opté pour une coupe à la garçonne ou au carré. Aucune n’avait l’air négligée. Aucune. Combien avaient-elles dû dépenser pour l’événement? Sans doute une petite fortune, se surprit-elle à dire à haute voix. Sa collègue, qui était au téléphone, se retourna vers elle en fronçant les sourcils, l’air de se demander à qui Maryse pouvait bien parler. Laisse tomber, murmura-t-elle pour elle-même.

Alors que le fiancé traversait à son tour le vestibule, vêtu d’un habit bleu marin à fines rayures, la pluie se changea tranquillement en bruine. Peut-être que Lorraine Soulières, elle, serait sauve. Peut-être qu’elle s’en tirerait avec une bonne frousse, sans plus. Un peu d’éclaboussures sur ses bas de nylon, une tache sombre au bas de sa robe, que personne ne penserait à regarder. Sa dignité conservée. Maryse attendait fébrilement son entrée. Quelle coiffure avait-elle adoptée? À quelles mains expertes s’était-elle abandonnée? Combien d’heures avait-elle passées à se transformer en une version irréprochable d’elle-même? Maryse se revit chez Solange, l’amie de sa mère, qui tentait désespérément de donner à ses cheveux hirsutes, noirs comme du goudron d’asphalte, une allure soignée, mais c’était peine perdue. Maryse avait presque dû se battre avec Solange pour qu’elle cesse d’enduire sa tête de laque. Je les aime comme ça, moi. Rebelles. Sa mère s’était excusée auprès de son amie, puis elles étaient parties en direction de la maison, chacune emmurée dans un silence buté. Puis, dès que Maryse eut enfilé sa robe de bal, sa mère s’était excusée avant d’ajouter : « tu es parfaite ». Des paroles qui n’avaient pas empêché la honte de venir s’immiscer dans cette soirée rituelle.

La voilà. La future mariée. Elle venait de descendre de la limousine, de se jeter dans l’air moite de juillet. Maryse la vit lever les pans de tissu susceptibles de frôler le trottoir encore mouillé, dévoilant des chevilles rondes et charnues, montées sur des… des bottillons? Maryse esquissa un sourire satisfait. Décidément, Lorraine Soulières était de ces femmes qui ne s’en laissaient pas imposer, qui n’en avaient que faire des conventions. Quand elle passa les portes vitrées de l’hôtel et qu’elle se débarrassa de son trench-coat, Maryse sut qu’elle ne s’était pas trompée sur son compte. Sous son long manteau se cachait une veste queue de pie, laquelle s’ouvrait sur une modeste robe bustier. Sa tignasse frisée et remontée sur sa nuque était agrémentée d’un minuscule chapeau melon à la Charlie Chaplin. Arrivée devant le comptoir derrière lequel patientait Maryse, Lorraine Soulières lui lança, comme si elles se connaissaient depuis toujours :

Are you coming to the wedding? Assisterez-vous au mariage?

Amusée, Maryse répondit sans trop réfléchir :

No, but it looks like you are… you have a beautiful dress. Non mais on dirait que toi tu y seras… ta robe est magnifique.

Thanks, you’re not so bad, too. Merci! Vous n’êtes pas si mal aussi!

La future mariée se pencha au-dessus du comptoir, pointa les escarpins de Maryse, ajouta « Nice shoes », puis, comme si de rien n’était, emprunta le couloir qui menait à la salle Du Jardin, là où patientaient ses invités. Maryse sut, à ce moment précis, qu’elle avait trouvé son modèle. Désormais, elle marcherait la tête haute, avec grâce et panache, comme une reine. Comme Lorraine Soulières, qui s’apprêtait à se marier sans se soucier des qu’en-dira-t-on. Sans égard pour ceux et celles qui ne manqueraient pas de la juger.

Tant pis pour eux.

Sa mère avait dit vrai. Parfaites. Elles étaient parfaites.

Texte: Maude Déry

Le canot à glace: expérience unique

et authentique

Lorsque je voyage, je suis, comme plusieurs d’entre vous, de plus en plus à la recherche d’expériences qui me permettent de vivre des moments uniques que j’aime partager avec mes proches et amis. Et de nos jours, ce partage est d’autant plus facilité par les médias sociaux. Les voyageurs que nous accueillons dans nos hôtels sont eux aussi à la recherche d’expériences authentiques dont ils se souviendront longtemps et qu’ils voudront partager. Et comme expérience authentique à faire à Québec en hiver, difficile de trouver mieux qu’une sortie en canot à glace sur le fleuve Saint-Laurent. Canot à glace expérience, une jeune entreprise de Québec s’est justement donnée comme mission de faire découvrir le fleuve Saint-Laurent en hiver et de rendre accessible la pratique du canot à glace, une expérience unique, ancrée dans la tradition québécoise.

Avant même l’arrivée des premiers colons français, les Amérindiens se servaient déjà de canots pour traverser le fleuve à travers les glaces. Du début de la colonie jusqu’à la construction du Pont de Québec, le canot à glace était souvent le seul moyen de traverser le fleuve entre Québec et Lévis. Après avoir été longtemps strictement utilitaire, cette pratique est devenue, grâce au Carnaval de Québec, un sport emblématique qui exige, non seulement force et endurance, mais également une très bonne connaissance des marées et courants. On retrouve au Québec près de 350 canotiers qui pratiquent ce sport, dont un grand nombre qui font partie de l’une ou l’autre des équipes qui participent au Circuit québécois de canot à glace.

Il y a un peu plus de vingt ans, des canotiers ont eu l’idée de partager leur passion avec des non-initiés. C’est ainsi que vit le jour Le Mythe des glaces. Cette entreprise offrait des sorties hivernales sur le fleuve à partir des battures de Beauport. La difficulté de concilier leur volonté d’offrir ce genre d’expérience avec les emplois qu’ils occupaient de façon régulière explique probablement la fin des opérations de l’entreprise quelques années plus tard. Qui plus est, Internet, faut-il le rappeler, en était à ses débuts et les médias sociaux n’avaient pas encore pris leur envol. Il était donc plus difficile à l’époque de faire connaître et de promouvoir le produit. Mais pendant tout ce temps, la course en canot du Carnaval demeurait une des activités les plus populaires de l’événement, attirant année après année des milliers de spectateurs sur les berges du Saint-Laurent.

La naissance de Canot à glace expérience

L’idée de relancer sur de nouvelles bases une entreprise offrant l’expérience du canot à glace à des non-initiés trottait dans la tête de Julien Harvey depuis des années. Canotier de compétition depuis 13 ans et capitaine d’équipe, Julien a décidé de se lancer dans l’aventure au printemps 2019. Il quitte alors un emploi de gestionnaire dans une MRC du Bas-Saint-Laurent et il élabore un plan d’affaires solide afin de partager sa passion avec les Québécois et les touristes qui veulent profiter d’un séjour à Québec pour vivre une expérience unique. Il passe l’été 2019 à peaufiner son projet et à cogner à de nombreuses portes pour développer des partenariats qui lui permettront d’offrir des sorties sur le Saint-Laurent dès le mois de décembre. Trois partenaires majeurs, l’Office du tourisme de Québec, le Port de Québec et le Strøm spa nordique Vieux-Québec s’associent à la jeune entreprise. L’Office offre un soutien financier en plus de ses ressources et canaux de communication pour faire connaître l’entreprise et son offre aux touristes. Le Port de Québec offre l’emplacement pour établir la base de ses opérations, sur les berges du fleuve à l’Anse au Foulon, au pied de la Côte Gilmour.

Julien Harvey en compagnie de représentants de l’Office du tourisme, du Port de Québec et du Strøm spa nordique Vieux-Québec.

Quant au Strøm spa nordique Vieux-Québec, il permet d’offrir une expérience hivernale unique aux clients en leur donnant accès à un moment de réconfort et de détente bien mérité dans ses bains d’eau chaude et ses salles de relaxation après leur baptême des glaces. Cette station thermale offre son expérience de bains thérapeutiques dans un environnement de choix sur les berges du Saint-Laurent, à proximité de la base des opérations de Canot à glace expérience. La combinaison des deux expériences est apparue très tôt comme une réelle valeur ajoutée aux yeux de Julien.

Voulant continuer de bonifier son offre en maillant le canot à glace avec d’autres produits et connaissant mon intérêt pour le canot à glace, Julien m’a par la suite approché. Un autre partenariat venait de prendre forme, permettant ainsi d’améliorer l’expérience offerte aux clients. Ceux-ci peuvent ainsi déguster les viennoiseries et les barres chocolatées de notre pâtisserie Le Croquembouche lors d’une pause sur les glaces qui dérivent au gré des marées.

Dès le début, Julien s’était donné comme objectif d’offrir une expérience de grande qualité. Il s’est attardé à planifier tous les détails afin d’offrir une prestation qui témoigne d’un grand professionnalisme. Au-delà de l’activité physique que représente la pratique du canot à glace, l’entreprise offre une initiation et une activité de découverte du Saint-Laurent qui s’adresse à un large public. Donc, pas besoin d’être un athlète pour vivre l’expérience. Les guides de l’entreprise s’adaptent à la condition physique et aux attentes des clients afin de leur faire vivre une expérience inoubliable. Et pour s’assurer que ceux-ci puissent la partager, les guides, équipés de caméras GoPro, captent tout au long des sorties sur l’eau et les glaces du fleuve, des photos et vidéos qui leur seront remises au terme de l’activité. La qualité d’une expérience touristique repose souvent sur des détails, qui mis ensemble, contribuent à générer un effet « wow » et à laisser des souvenirs impérissables dans la tête et le cœur des participants. Ainsi, chez Canot à glace Expérience, de l’aménagement de la roulotte d’accueil à l’état impeccable des équipements, tout est pensé et prévu pour satisfaire les clients et laisser une impression des plus positives.

Une expérience sécuritaire

Le triste dénouement d’une aventure en motoneige vécue récemment par un groupe de touristes français nous a rappelé à quel point le tourisme d’aventure se devait d’offrir un cadre sécuritaire pour la pratique d’activités de plein air. C’est pourquoi, Julien avait prévu dès le départ dans son modèle d’affaires d’obtenir l’accréditation de l’organisme Aventure écotourisme Québec (AEQ). Pour obtenir celle-ci, il faut répondre à un cahier de charges exigeant garantissant aux clients que l’entreprise place leur sécurité au premier plan de ses préoccupations. Dès l’accueil dans l’espace client implanté à l’Anse au Foulon, les guides aident les clients à enfiler les équipements spécialisés, leur enseignent les techniques de base de la rame et de la trottinette et leur communiquent les consignes de sécurité. Et rien n’est laissé au hasard pour garantir des sorties sécuritaires. Les guides appliquent en effet des protocoles de sécurité stricts comprenant, entre autres, une analyse et une anticipation des conditions météorologiques, une validation de l’état des glaces et des marées, de même qu’une vérification du trafic maritime sur le fleuve.

Une histoire de passionnés

L’histoire de Canot à glace expérience est encore jeune, mais l’entreprise a été bâtie sur des bases solides avec des perspectives de développement à la fois réalistes et ambitieuses. Mais selon moi, le succès de l’entreprise repose avant tout sur son capital humain. Julien Harvey a hérité d’une passion du canot à glace qui s’est transmis de père en fils. Originaire de l’Île-aux-Coudres, il a vu son grand-père traversé le fleuve en canot à glace à l’époque où ceux-ci étaient faits de bois. Et plus tard, son père qui a connu une carrière dans le secteur maritime, s’est adonné à la pratique du canot à glace sportif. Comme le dit le proverbe, la pomme ne tombe jamais loin de l’arbre. Cette passion pour le canot à glace, il la partage avec les guides qui font vivre cette expérience inoubliable à des touristes. Qu’ils viennent du Québec, de France, des États-Unis, de la Suède ou même du Mexique, ceux-ci ont la chance d’essayer un sport autrement inaccessible au grand public et de vivre une expérience authentique en pratiquant une activité de plein air emblématique et unique au Québec.

Mon coup de cœur musical : L’album S’il n’y avait que nous par Lindsay De Larochellière. La musique est douce et les deux voix se marient à merveille.

Carnaval de Québec: faire de l’hiver

une fête

Au Québec, tout semble constituer une occasion de fêter : plus de 600 festivals ont lieu annuellement dans la province! Pourtant, la grande fête hivernale qu’est le Carnaval de Québec n’est semblable à nul autre festival. Après tout, l’hiver s’étend ici sur une période de quatre à six mois, ce qui fait de la ville une véritable capitale de la neige! Le Carnaval de Québec est d’ailleurs le plus ancien festival d’hiver au Canada. Cette année encore, du 7 au 16 février 2020, de multiples activités permettront aux festivaliers, aussi bien locaux que visiteurs de passage, de profiter pleinement des joies hivernales de la ville de Québec. Nous avons donc pensé vous préparer un bref historique de cette célébration hors du commun, suivi de nos suggestions pour y prendre part! 

Une carnavalesque histoire

Le Carnaval est une vieille institution européenne, liée au calendrier religieux et au Mardi Gras. Cette fête a pourtant pris à Québec une signification supplémentaire, comme une sorte de trêve dans notre «lutte» à la froidure! Si l’idée d’organiser une fête en plein cœur de l’hiver à Québec remonte pratiquement au 17e siècle, à l’époque de la Nouvelle-France, le premier vrai Carnaval s’est tenu en 1894.

Les gens se rassemblent alors dans les rues de la ville pour s’amuser, rire, chanter et se divertir, comme une sorte de pied-de-nez au froid! Des trompettes se font entendre. On y propose des éléments qui, dans certains cas, deviendront emblématiques : palais de glace, sculptures sur neige, parade nocturne de chars allégoriques, patinage, raquette, promenades en carrioles, bals et compétitions sportives, dont les courses de traîneaux à chiens et les courses en canot à glace sur le fleuve Saint-Laurent.

Canots à glace sur le fleuve gelé.
Crédit : Francis Gagnon. Courtoisie Office de Tourisme de Québec

Lors du second carnaval, en 1896, des tarifs spéciaux du Canadien Pacifique permettent aux visiteurs de la Nouvelle-Angleterre, de l’Ontario et même de l’Ouest canadien de prendre le train jusqu’à Québec pour participer à la fête.

Naissance du carnaval moderne

En raison des guerres et de la crise économique, le Carnaval n’a pas lieu tous les ans : il est organisé de manière sporadique jusqu’aux années 1950. C’est à compter de 1955 que ce festival d’hiver devient véritablement annuel, étant considéré comme un événement pouvant favoriser le tourisme hivernal dans la ville. Des festivités, des activités sportives et des jeux divers marquent l’événement, ainsi qu’un défilé nocturne. Le bal de la Reine du Carnaval, très prisé, se tient dans la salle de bal du Château Frontenac. Un immense spectacle de feux d’artifices vient clore la fête.

Carnaval de Québec en 1896 : l’attaque du palais de glace en face du Parlement. Gravure parue dans Le Monde illustré, vol. 12, no. 613 (février 1896), p. 607. BAnQ, illustrations de revues anciennes. Domaine public.

C’est aussi au milieu des années 1950 qu’on voit apparaître le personnage du Bonhomme Carnaval : tout blanc, coiffé d’un bonnet rouge et la taille enserrée d’une belle ceinture fléchée, il symbolise la joie de vivre, pour le plus grand plaisir des petits et des grands. Avant le début du Carnaval, Bonhomme rend visite aux enfants dans les garderies, aux personnes âgées et aux prisonniers. Lors de son entrée officielle dans la ville, le maire de Québec lui remet les clés de la ville. Bonhomme participe ensuite à presque toutes les festivités du Carnaval. Pendant toute l’année, il agit comme ambassadeur du Carnaval de Québec, voyageant à travers le monde pour promouvoir l’événement! Une représentation grandeur nature de Bonhomme est installée dans le hall de l’Hôtel Château Laurier Québec, tout près du bureau de la conciergerie. Profitez de votre passage pour prendre une photo!

Dans les années qui suivent, le Carnaval prend de l’ampleur et accueille un nombre croissant de visiteurs. Les années 1960 et 1970 amènent des compétitions de sauts de barils en patins à glace, un tournoi de hockey pee wee, des courses de tacots et de motoneiges, et même… un concours de moustaches! En 1964, 260 000 personnes visitent Québec pour le Carnaval; en 1994, on frôle le million de visiteurs, dont plus de 20 % proviennent de l’extérieur du Québec, principalement de l’Europe et des États-Unis!

Jouissant d’une excellente réputation et d’une remarquable longévité, l’événement est devenu un classique incontournable de la ville de Québec, véritable marque de commerce reconnue comme telle sur la scène internationale.

Au menu du Carnaval cette année

Le Carnaval de Québec propose, cette année encore, une panoplie d’activités pour apprivoiser notre nordicité !

On se déplace avec plaisir pour découvrir les différentes interfaces mettant l’hiver en vedette : le labyrinthe, les démonstrations et l’impressionnant parcours de sculptures sur glace, ainsi que l’incontournable Palais de Bonhomme! Des activités exploitant les technologies sont aussi proposées, dont l’expérience immersive Pixel, sur fond de jeux d’arcade des décennies 80 et 90.

Un char allégorique passant par la porte Saint-Louis lors du défilé nocturne de 1956. Courtoisie Carnaval de Québec

Pour bouger avec un peu plus d’intensité, la programmation prévoit des tournois de «Lance et put» (un hybride entre le minigolf et le hockey bottine), une compétition amicale de lancer de la hache, des parties de hockey à 4 contre 4 avec la Ligue des Durs à cuire,  des descentes sur la Débarque Christie, une piste de glissade longue de 300 pieds et incluant un virage!

Enfin, les gourmands, gourmets et autres gastronomes peuvent se prévaloir de belles activités où les papilles sont comblées. La cabane à sucre permet de déguster des produits de l’érable dont, bien évidemment, l’emblématique tire sur neige. Les pâtisseries «Queues de castor» sont disponibles pour calmer les petites fringales. Bref, l’offre alimentaire, incluant la mixologie et une recette de «caribou» (cocktail) du Carnaval, est très intéressante.

Les incontournables

Si la plupart des éléments de la programmation du Carnaval de Québec sont présents du début à la fin des festivités, d’autres sont plus exclusifs.

Ainsi, le samedi 7 février, une Soirée Hip Hop accueillera plusieurs artistes de la scène rap québécoise actuelle, dont le groupe Alaclair Ensemble. Quant aux amateurs de musique électronique, ils seront transportés par la soirée L’Électro Frette, le vendredi 14 février, qui mettra en vedette cinq jeunes femmes DJ venant notamment de Los Angeles, Paris et Kiev. D’autres prestations musicales sont prévues tout au long du Carnaval, depuis le blues jusqu’au rigodon : prenez le temps de bien étudier la programmation des diverses scènes.

Le dimanche 9 février, il ne faut surtout pas manquer la course de canot à glace, mettant en compétition plusieurs équipes… dont l’une constituée de concurrents de l’Hôtel Château Laurier Québec!

N’oublions pas le très attendu Défilé, les 8 et 15 février, qui est toujours un moment fort du Carnaval avec ses numéros déambulatoires de cirque, de danse, de musique, de personnages fabuleux et de performances survoltées. Les deux défilés se déroulent sur la Grande Allée, juste à nos portes.

Défilé de nuit du Carnaval.
Crédit : Audet Photo. Courtoisie Office de Tourisme de Québec

Après toutes ces heures, le nez au vent, quel plaisir d’entrer dans un café ou un bistro pour se réchauffer avec une bonne soupe, un chocolat chaud ou encore, pour être vraiment Québécois, une poutine!

* * * * *

L’équipe des concierges de l’Hôtel Château Laurier Québec se fait un devoir et un plaisir de vous aider dans toutes vos envies : quels que soient vos besoins, n’hésitez pas à vous adresser à nous. Que ce soit pour affaires, en famille, en «sortie de filles» ou en couple, nous nous assurerons que votre séjour à Québec soit des plus réussis! 

Portraits de passionnés de Québec

Manon Gaudreault
Le parcours d’une battante

Au milieu des années 90, une conseillère en publicité est venue me rencontrer pour me proposer des opportunités de visibilité dans les outils d’information et de promotion de l’Office du tourisme de Québec. C’est ainsi que j’ai croisé pour la première fois Manon Gaudreault. Dans la jeune vingtaine et à l’aube de sa carrière, elle n’en dégageait pas moins une belle et solide énergie. Ce fut le début d’une relation avec une professionnelle convaincue et convaincante. À partir de ce moment, j’ai vraiment appris à apprécier cette relation de service basée sur le respect et la compréhension de nos besoins. Depuis cette époque, Manon a connu un cheminement qui lui a permis de relever de nombreux défis. Laissez-moi donc vous présenter cette battante, une passionnée de Québec comme je les aime.

Sur la ligne de départ

Dès son jeune âge, Manon a démontré des qualités athlétiques indéniables. Elle développe alors une passion pour le vélo de montagne, passion qui la mènera vers les sommets de la discipline. Elle gravira en effet rapidement les échelons de ce sport et enregistrera de solides performances dont de nombreux podiums et distinctions aux niveaux provincial, national et international. Élue athlète de l’année par la Fédération québécoise des sports cyclistes en 1991, elle continuera de faire sa marque comme membre de l’équipe canadienne de vélo de montagne, dont une 3e place en descente sur la Coupe du monde.

Manon en 1992, dans une publicité misant sur ses qualités d’athlète.

Mais comme la vie de « rider » n’était pas la meilleure façon de bien gagner sa vie à cette époque, un ami lui propose de postuler sur un poste de conseillère publicitaire à l’Office du tourisme. Comme elle n’était pas du genre à reculer devant un défi, elle soumet sa candidature et obtient le poste. Elle aime bien rappeler qu’à l’époque elle se disait qu’elle ferait ce travail quelques mois, le temps de se refaire une santé financière. Mais comme Manon ne fait jamais les choses à moitié, elle y est restée 18 ans. Elle y a développé un attachement profond pour l’industrie du tourisme et de solides compétences en publicité, coordonnant des campagnes publicitaires majeures. Comme son patron de l’époque aimait le dire, elle faisait partie de son « dream team », manifestant sans relâche un esprit d’équipe et une détermination à obtenir les meilleurs résultats pour son employeur et les partenaires de l’industrie.

Ceux qui me connaissent, savent très bien que je suis quelqu’un de transparent et que je n’hésite pas à afficher mes convictions. J’ai donc très rapidement apprécié son franc parler. Manon n’a jamais hésité à exprimer le fond de sa pensée, mais cela, rarement de façon brusque et irrespectueuse. C’est sûrement là un trait de caractère qui l’a bien servi et qui fait que tant de gens l’apprécient.

Une deuxième carrière

Sentant qu’elle avait fait le tour du jardin, elle décide en 2011 de quitter son emploi. Elle n’allait pas se lancer dans le vide pour autant. Pourquoi ne pas combiner sa passion pour le sport, la communication et l’événementiel? Et hop, peu de temps après, elle participe à une mission de la Ville de Québec en Ardèche pour évaluer l’opportunité de tenir à Québec une grande randonnée cyclo-sportive comme l’Ardèchoise, un des plus importants événements du genre en Europe. Lors de cette visite en Ardèche, elle en profite pour se lancer, lors d’une des étapes, sur un parcours montagneux par une température exécrable et réaliser une des meilleures performances dans sa catégorie. De retour au Québec, on lui confie la coordination d’une tournée de presse dans le cadre du Grand prix cycliste de Québec. Au sein de l’organisation, elle travaille activement au développement de deux événements cyclo-sportifs en marge de l’édition 2013 des Grands prix cyclistes de Québec et Montréal.

Avec Peter Sagan, triple champion du monde et deux fois gagnant au Grand prix cycliste de Québec

Cette expérience lui donne le goût de voler de ses propres ailes et de développer un projet d’événement sportif susceptible de faire rayonner la région de Québec. Le RelaisXtrême, une course à relais de 287 kilomètres couvrant l’ensemble du territoire de la région touristique de Québec, avait pris forme. Cet événement comporte des défis majeurs. D’une part, couvrir un si grand territoire, de jour et de nuit, et permettre aux participants de vivre une expérience de qualité, impose de mettre en place une logistique complexe. Et sur le plan de la communication, réussir à faire sa place dans un calendrier d’événements sportifs déjà bien rempli et convaincre des amateurs de course à pieds d’y participer, voilà encore là, un défi de taille.

Mais difficile d’arrêter Manon et de brider sa passion. Dès 2017, elle s’associe à la marathonienne Mériane Labrie, mieux connue sous sa marque de commerce Madame Labriski. Devenu le MégaRelais Madame Labriski, l’événement connaît un second souffle et attire à chaque année un nombre de plus en plus grand de participants. Ceux-ci ont l’opportunité de relever un réel défi sportif tout en parcourant des coins connus et souvent méconnus de notre belle région, de la Côte-de-Beaupré au Domaine Cataraqui, en passant par l’arrière-pays de la Jacques-Cartier, Portneuf et la Ville de Québec.

Parallèlement à ce projet personnel, Manon s’engage à fond comme Directrice des communications dans l’organisation de l’édition 2019 des Jeux du Québec qui se sont tenus à Québec en mars de la même année. Cet événement a rassemblé 3 300 jeunes athlètes provenant des différentes régions du Québec, auxquels se sont ajoutés 1 000 entraîneurs et accompagnateurs, 400 officiels et 3 000 bénévoles. L’événement a créé des retombées économiques de plusieurs millions de dollars. Ce mandat lui permet encore une fois de conjuguer ses talents de communicatrice et d’organisatrice, tout en œuvrant dans l’univers des sports de performance et de compétition, un milieu qui la nourrit et la stimule. Encore là, elle a relevé le défi avec sa fougue et sa passion habituelle, contribuant ainsi au succès qu’a connu l’événement.

J’ai appris tout récemment que Manon s’était vu confier le mandat de coordonnatrice logistique pour le Circuit québécois du canot à glace. Le Circuit compte sept courses entre les mois de janvier et mars, dont deux se tiennent à Québec. Je suis particulièrement fier et heureux qu’une professionnelle de son envergure y soit associée. La traversée du fleuve en canot au gré des glaces date du début de la colonie au XVIIe siècle. C’était, avant la construction du Pont de Québec, le seul moyen de traverser le fleuve entre Québec et Lévis, si le pont de glace ne prenait pas. C’est donc, à la fois, une compétition sportive signature qui exprime pleinement notre identité mais également un sport extrême qui exige, en plus d’une excellente forme physique, une bonne connaissance des glaces et des courants. L’Hôtel Château Laurier Québec est d’ailleurs associé au canot à glace à titre de commanditaire d’une équipe masculine, sans oublier, le George V services banquets et traiteur qui commandite également sa propre équipe féminine.

Mais les nombreux talents de Manon et sa grande détermination ne sont pas uniquement canalisés dans l’univers des événements sportifs. Elle a réalisé plusieurs autres mandats pour des entreprises et organisations touristiques de la région de Québec. Elle travaille d’ailleurs, entre autres, depuis plusieurs années comme responsable des communications pour le Marché de Noël allemand, un événement signature qui colle particulièrement bien avec l’ambiance et le caractère féerique du Vieux-Québec à l’approche du temps des fêtes.

Une rencontre avec Manon n’est jamais une expérience ennuyante. Le feu qui allume son regard, sa verve, sa facilité à nouer et à entretenir des relations chaleureuses sont autant de traits de personnalité qui en font une personne si unique et attachante. C’est ce qui lui a permis de développer, au fil des ans, un réseau impressionnant de contacts dans les milieux sportifs et touristiques, et ainsi de s’impliquer avec passion dans des projets qui font rayonner la région de Québec. Et la connaissant, je suis convaincu qu’elle continuera encore de relever d’autres défis et de se lancer à fond de train dans de nouvelles aventures. D’ici là, en véritable athlète qu’elle est, elle continue de conjuguer au quotidien sa passion pour les sports par un entrainement soutenu.

Mon coup de cœur musical : L’album Petite plage par Ingrid St-Pierre. Ses chansons sont remplies de douceur et les mélodies me font rêver.

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