Alors que le soleil se fait moins torride et que les soirées fraîches se multiplient, il devient fort agréable de se promener dans la ville en prenant le temps d’en explorer les attraits de plus près. Saviez-vous que Québec compte plusieurs fresques murales qui évoquent sa riche histoire et celle de ses habitants de manière originale et attrayante? Nous avons pensé vous en présenter quelques-unes, ainsi que quelques idées de découvertes à proximité pour compléter la balade.
Histoire de fresques
En Amérique du Nord comme en Europe, la réalisation des fresques s’est répandue au cours du 20e siècle. Naturellement, en raison des rigueurs du climat québécois, notamment l’alternance des saisons, de nombreuses précautions sont de mise pour en préserver la beauté et en assurer la durabilité. À Québec, c’est la fresque historique que l’on rencontre le plus souvent. Il s’agit d’œuvres récentes, réalisées pour la plupart dans le cadre d’une commande institutionnelle liée aux célébrations du 400e anniversaire de la fondation de Québec (1608-2008). Elles sont le fruit du travail de Murale Création, une société canadienne formée d’artistes muralistes lyonnais et québécois. Quoique jeunes, les fresques de Québec font déjà partie intégrante du patrimoine culturel de la ville, attisant l’intérêt des promeneurs, aussi bien des résidents que des touristes.
La Fresque des Québécois
Réalisée en 1999, la toute première œuvre murale est la Fresque des Québécois. Elle occupe les 420 mètres carrés du mur de la Maison Soumande, rue Notre-Dame, aux abords immédiats de la Place Royale.
Le décor intègre des spécificités architecturales telles que les maisons anciennes de Place-Royale, les escaliers reliant haute-ville et basse-ville, ou encore les fortifications ceinturant le Vieux-Québec. On a pris soin de rappeler le rythme des saisons, avec la végétation aux couleurs changeantes.
Les personnages en trompe-l’œil permettent d’évoquer l’histoire de la ville : on y rencontre le fondateur Samuel de Champlain, la religieuse ursuline Marie de l’Incarnation, l’intendant de la Nouvelle-France Jean Talon, mais aussi des personnages plus contemporains tels que l’auteur-compositeur-interprète Félix Leclerc… ou même fictifs, comme le Bonhomme Carnaval!
Cette fresque fait aussi écho aux différentes communautés culturelles de la capitale : les amérindiens, les colons français et britanniques, les immigrants irlandais et, bien sûr, les québécois d’aujourd’hui, issus de la diversité.
À faire dans le coin Tant qu’à être dans ce beau quartier, ne manquez pas de visiter les nombreuses galeries d’art. Une petite ou grosse faim? On prend une bouchée dans les magnifiques caves voûtées du Pub de l’Oncle Antoine (29, rue Saint-Pierre) ou un repas plus substantiel dans l’un des nombreux restaurants des rues Sous-le-Fort et Saint-Pierre.
La Fresque du Petit-Champlain
Située au 102, rue du Petit-Champlain, non loin de Place-Royale, cette fresque ajoute au charme de la rue du Petit-Champlain, l’une des plus anciennes d’Amérique.
Cette fresque murale, aussi en trompe-l’œil, évoque la vie quotidienne de ce quartier populaire et portuaire situé entre le Cap Diamant et le fleuve Saint-Laurent. On y voit des habitants et visiteurs historiques, grandeur nature, se livrant à des activités touchant la pêche et le commerce maritime. Par exemple, on reconnaît lord Nelson, un officier britannique tombé amoureux d’une québécoise, et le Capitaine Bernier, un navigateur québécois qui a exploré le Pôle Nord. Des événements tragiques de l’histoire du quartier sont aussi rappelés en images, notamment les bombardements de la ville en 1759, dans le cadre de la Guerre de Sept ans, ainsi que les éboulements meurtriers de 1889.
L’œuvre a été réalisée en 2001, puis a été restaurée en 2016.
À faire dans le coin Ce secteur de la ville comporte en outre de nombreux attraits, dont ateliers d’artisans (vêtements, verre soufflé à la manière traditionnelle, artisanat québécois, autochtone et inuit), des boutiques de produits du terroir, des endroits où découvrir la cuisine québécoise, des pubs proposant des bières de microbrasseries, etc.
La Fresque BMO de la capitale nationale du Québec
Occupant le mur ouest de l’édifice Marie Guyart, au 1037, rue De La Chevrotière, la Fresque BMO de la capitale nationale du Québec emploie ses 450 mètres carrés à dépeindre l’histoire politique québécoise, tout en rendant hommage à la ville de Québec et à son statut de capitale politique.
On y voit notamment la façade de l’hôtel du Parlement, siège de l’Assemblée nationale du Québec, agrémentée de divers personnages ayant marqué l’histoire politique du Québec : parmi ceux-ci, signalons Louis-Joseph Papineau, Louis-Alexandre Taschereau, Eugène-Étienne Taché, Marie-Claire Kirkland-Casgrain, première femme élue à l’Assemblée nationale du Québec, René Lévesque et Robert Bourassa. Plusieurs événements marquants et groupes politiques du Québec sont également illustrés sur cette fresque.
Cette fresque a été inaugurée en 2008, juste à temps pour célébrer le 400e anniversaire de la fondation de Québec.
À faire dans le coin Tant qu’à être sur place, n’hésitez pas à vous rendre au dernier étage de l’édifice Marie-Guyart, où l’Observatoire de la Capitale vous offrira un panorama à couper le souffle sur toute la ville et ses environs.
Une fresque disparue
Même s’il n’est plus possible de la voir, signalons tout de même la fresque de l’Hôtel-Dieu de Québec. Créée en 2003, cette œuvre de 420 mètres carrés ornait les murs extérieurs du pavillon de l’enseignement de l’Hôtel-Dieu de Québec, au coin de la rue Charlevoix et de la côte du Palais.
Cette fresque évoquait les événements marquants de l’histoire de ce qui est le plus ancien hôpital d’Amérique du Nord, rien de moins! Divisée en cinq tableaux historiques retraçant la pratique de la médecine à Québec de 1637 à nos jours, elle a été démantelée juste avant que le pavillon ne disparaisse sous le pic des démolisseurs, en 2011. Les panneaux ont été entreposés. Qui sait, la fresque reparaîtra peut-être éventuellement sur les futurs bâtiments du complexe hospitalier?
À faire dans le coin Ce secteur, contigu à la très populaire rue Saint-Jean, offre de nombreux attraits. On peut aisément y flâner pendant des heures, s’arrêter à la Librairie Pantoute, découvrir le Morrin Centre et son exposition interactive sur la peine capitale, s’offrir un repas inspiré de la forêt boréale au restaurant Chez Boulay… les possibilités ne manquent pas.
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En tout temps, n’hésitez pas à nous poser des questions ou à nous faire part de vos envies de sorties. Notre équipe aguerrie se fera un plaisir de vous conseiller et, pourquoi pas, de vous aider à élaborer l’itinéraire de votre excursion dans la ville et dans les environs… arrêts gourmands compris!