Je suis natif du Lac Saint-Jean, ce qui explique probablement mon intérêt et ma sensibilité pour la réalité des régions. Lorsque je me déplace, j’aime écouter la radio locale pour apprendre ce qui se passe dans la communauté que je visite.
Je suis natif du Lac Saint-Jean, ce qui explique probablement mon intérêt et ma sensibilité pour la réalité des régions.
Lorsque je me déplace, j’aime écouter la radio locale pour apprendre ce qui se passe dans la communauté que je visite. Et les radios communautaires ont toujours été pour moi une source d’information authentique et crédible, livrée avec l’accent unique de la région visitée.
Mon premier contact avec la radio communautaire a eu lieu à Québec, lorsque ma famille s’est installée dans le quartier Limoilou. À cette époque, deux postes de radio émettaient sur la bande FM, et l’une d’elles était CKRL 89,1.
Née de l’initiative d’étudiants et localisée sur le campus de l’Université Laval, la station CKRL se voulait au service de l’ensemble de la population et avait aussi pour mission de promouvoir la musique francophone. Cette radio communautaire est vite devenue ma référence, et ma passion pour la musique d’ici s’explique sûrement par l’écoute au quotidien d’univers musicaux, beaucoup plus larges que ceux offerts par les radios commerciales.
Avec les années, ma relation d’auditeur assidu a évolué vers une relation de partenaire fidèle. Car il faut comprendre que la radio communautaire se maintient grâce au travail de bénévoles dévoués et au financement provenant de la collectivité.
Cette année, cette relation de longue date avec CKRL a atteint un autre niveau puisque j’ai partagé avec Pascale Picard le rôle de porte-parole de son radiothon annuel dont l’objectif était d’amasser 40 000 $. J’ai peut-être brusqué un peu les habitudes en déclarant lors du lancement du radiothon le 1er avril dernier qu’un objectif n’était pas fait pour être atteint, mais pour être dépassé. Mais le résultat en valait la peine puisque ce sont 44 557 $ qui ont été amassés. La barre vient d’être haussée pour l’an prochain !
Je garderai un bon souvenir de cette expérience et je dois avouer que le dynamisme et l’implication des bénévoles sur place m’ont impressionné. Je tiens à les remercier, de même que les employés de l’Hôtel Château-Laurier Québec qui ont accueilli les artistes et invités de CKRL à l’occasion de cet événement.
Toujours pertinentes les radios communautaires à l’époque d’internet et du « streaming »? Oui. Alors que la concentration des médias tend à faire disparaître les couleurs locales au profit de contenus de plus en plus standardisés, les radios communautaires participent à maintenir la diversité. Et la plus vieille radio communautaire francophone au monde n’est pas en reste puisque l’on peut suivre les émissions de CKRL en baladodiffusion et en direct sur le web.
Je vous invite donc à écouter et à soutenir votre radio communautaire, car elle participe à définir la couleur unique de votre paysage régional! N’est-ce pas ce qui incite les gens à visiter nos coins de pays?