En affaires, comme dans notre vie personnelle et professionnelle, rien n’est acquis.
S’il y a une leçon que j’ai apprise avec les années, c’est bien celle-là. Et en affaires, ça implique qu’il est nécessaire de se réinventer. Et plus d’une fois. Si c’est vrai pour notre entreprise, c’est aussi vrai pour l’environnement dans lequel on évolue. Et l’environnement le plus immédiat pour moi et pour l’Hôtel Château Laurier Québec, c’est la rue Grande Allée et son association de gens d’affaires.
Au cours des dernières années, plusieurs changements majeurs sont survenus sur Grande Allée. Des églises et des bâtiments institutionnels délaissés se sont transformés en projets résidentiels, en bureaux et en équipements culturels. La construction de L’Étoile, ce syndicat de copropriétés qui a pris place sur le site de l’ancien couvent des soeurs franciscaines de Marie entre les rues Claire-Fontaine et Turnbull, en est un exemple. Il y a eu bien sûr la construction du pavillon Pierre Lassonde du Musée national des beaux-arts du Québec et, bientôt, la réouverture du Manège militaire avec l’ajout d’espaces à bureaux et l’accès retrouvé à la Place George-V.
Chaque année, des événements majeurs se déroulent sur Grande Allée ou attirent des foules sur les plaines d’Abraham, qui débordent sur la rue. Il suffit de nommer le Festival d’été de Québec, les célébrations du Jour de l’an, le Carnaval de Québec et le Grand prix cycliste UCI. De plus, notre association de gens d’affaires, Action promotion Grande Allée, participe à l’organisation d’événements ponctuels qui attirent autant les touristes que la population locale comme le défilé de la St-Patrick et l’ouverture des terrasses au début du mois de juin.
Malgré ce caractère très festif et touristique, faire commerce sur la portion animée de la Grande Allée présente toujours des défis importants.
L’un d’eux est de vitaliser la rue en soirée hors de la saison touristique, car une bonne partie de cette artère est bordée par les édifices parlementaires qui se vident en fin de journée avec le retour à la maison des employés. C’est pourquoi il me semble important de faire une plus grande place aux nouveaux résidents afin qu’ils perçoivent la Grande Allée pas seulement comme un lieu de festivités, mais comme une rue commerçante de quartier à la fois conviviale et accueillante. Mais pour cela, il faudra repenser Grande Allée avec une vision de plus long terme qui fait place à une plus grande mixité de commerces et d’activités de proximité.
Un autre défi est d’attirer nos visiteurs hors des murs du Vieux-Québec et de leur faire découvrir la beauté et les attraits des quartiers environnants, dont ceux de la colline parlementaire. Ce serait à la fois positif pour la qualité de leur visite et pour la vie de quartier tant à l’intérieur qu’à l’extérieur des fortifications. Mais cela demande de penser à des modes de transports plus adaptés aux caractéristiques du Vieux-Québec, dont les fortes pentes qui rebutent bien des piétons lorsque la température est moins agréable. Je dois dire que je m’ennuie de ces petits bus électriques qui facilitaient les échanges entre les différents secteurs du Vieux-Québec, mais aussi entre les touristes et les résidents qui s’y côtoyaient quotidiennement.
Enfin, un troisième défi est celui qui nous interpelle, nous les gens d’affaires de la Grande Allée. Nous avons trop souvent le réflexe de demander et de nous plaindre au lieu de se concerter et de se prendre en main.
Nous avons, avec les différents services de la ville de Québec, les organisateurs des grands événements qui se tiennent dans notre secteur et l’Office du tourisme de Québec, des interlocuteurs généralement attentifs et ouverts à nos questions et propositions. Ce qui manque souvent, c’est une meilleure cohésion entre les divers intervenants et la volonté de s’impliquer sur le long terme.
Pour profiter pleinement des opportunités qui se présentent, il faut réfléchir ensemble, établir des consensus et agir avec une vision claire de ce que pourrait être notre environnement d’affaires afin de se réinventer. Par exemple, la construction du pavillon d’accueil de l’hôtel du Parlement qui doit se terminer au printemps 2019 risque de changer la dynamique de cet attrait touristique à voir sur la colline parlementaire. Comment peut-on participer positivement à cet effort d’accueil de visiteurs désireux de connaître et de comprendre notre histoire et les faire profiter pleinement de leur excursion dans notre quartier ?
J’aime bien cette expression québécoise qui dit que «les bottines doivent suivre les babines». En effet, les gestes doivent suivre les paroles. J’y crois fortement et je crois aussi que nous, les gens d’affaires de Grande Allée, pouvons aussi être visionnaires et proactifs.
D’ailleurs, je me promets d’aller voir cette exposition en cours au Musée de la civilisation : De trappeurs à entrepreneurs qui traite de l’évolution du commerce à Québec sur quatre siècles. Je trouve ce titre fort et inspirant, car il nous incite à rendre hommage à ceux qui ont fait de Québec ce qu’elle est aujourd’hui en travaillant à poursuivre leur oeuvre avec de l’imagination et de la détermination.
J’ai aussi une autre suggestion de sortie, mais il faudra faire vite, car le spectacle Edgar2 et ses fantômes ne sera présenté qu’à six reprises du 28 novembre au 2 décembre 2017 au Grand Théâtre de Québec. Nous avons eu le grand bonheur d’accueillir la conférence de presse à l’Hôtel Château Laurier Québec le 10 octobre dernier et Catherine Perrin a su nous communiquer son enthousiasme de partager la scène avec monsieur Edgar Fruitier, mais aussi avec Giuseppe Verdi, Joseph Haydn, Georges Gershwin et Piotr Ilitch Tchaïkovski. Tout un programme!
Au plaisir de vous revoir bientôt à Québec. Même en novembre, les motifs de visite ne manquent pas!
«Mon coup de coeur musical ce mois-ci est le nouvel album de l’artiste Patrice Michaud: Almanach. Un troisième album très prometteur pour ce chanteur gaspésien. Un tout nouveau genre cette fois-ci beaucoup plus rythmé avec des compositions qui touchent directement au coeur. Pas étonnant que son public ne cesse de croître !»