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Alors que la francophonie se pense abondamment en termes de langue et de culture, le moment serait-il venu d’oser, réellement, la francophonie économique? Quel rôle la francoresponsabilité pourrait-elle y jouer?

Passée un peu inaperçu pour cause de pandémie, l’année 2020 fut celle du 50e anniversaire de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF). Cinquante années à tisser des liens entre les francophones et les francophiles de par le monde. Au Québec, et dans le reste du Canada, 2020 a été marquée par le retour d’un vif intérêt politique et civique à l’égard de la langue française.

Pour l’Hôtel Château Laurier Québec, créateur et porte-étendard du concept de francoresponsabilité, cette confluence d’événements représente une occasion rare, qu’il faudra savoir saisir, afin d’aller de l’avant vers une francophonie économique vigoureuse, durable et décomplexée.

 

Il est bon de rappeler que l’économie consiste en l’art de bien administrer la maison. Imaginons ici la francophonie telle une grande maison où logent 300 millions de francophones et de francophiles (Source) Afin de bien administrer la maison et qu’advienne la francophonie économique, nous pensons que trois principes d’action et trois conditions sociales s’avèrent essentiels.

Trois principes d’action

En 2009, l’Hôtel Château Laurier Québec a fait le pari suivant : afficher haut et fort sa fierté de faire des affaires en français, en mettant au cœur de l’entreprise la langue française et la culture francophone, tant auprès de ses employés, de ses clients, que de ses partenaires et fournisseurs. Ce pari, nous l’avons nommé francoresponsabilité.

La francoresponsabilité se définit comme l’engagement à promouvoir la langue française et la culture francophone dans toute sa pluralité et sous toutes ses formes. Qu’est-ce qu’un engagement sinon une promesse? Celle, ici, de placer à l’avant-scène la langue française et la culture francophone, dans toute sa richesse et sa diversité.

Les trois principes d’action que nous proposons en vue d’une francophonie économique vigoureuse, durable et décomplexée prennent leur ancrage dans cette définition.

 

Principe d’action 1 : Le plus souvent possible

Pour une francophonie économique vigoureuse, durable et décomplexée, le premier principe d’action en est un de fréquence, c’est-à-dire d’assiduité et d’abondance. Dans la conduite des affaires, il s’agira de mettre de l’avant la langue française et la culture francophone le plus souvent possible. Autrement dit, de saisir toutes les opportunités et d’en créer de nouvelles.

 

Principe d’action 2 : De toutes les manières possibles

Pour une francophonie économique vigoureuse, durable et décomplexée le second principe d’action se rapporte aux façons de mettre le français et la culture francophone de l’avant. Il s’agira ici de puiser dans l’immense capacité des gens d’affaires à répondre à la question « Comment faire? » en usant de tous les moyens, les outils, les supports, les méthodes existants ainsi qu’à en imaginer de nouveaux.

L’Hôtel Château Laurier Québec, une des citations sur les murs.

Principe d’action 3 : Sous toutes ses formes possibles

Enfin, pour une francophonie économique vigoureuse, durable et décomplexée, le troisième principe d’action Sous toutes ses formes, embrasse l’idée de l’entièreté, de la globalité des facettes par lesquelles la langue française et la culture francophone peuvent être mises en valeur. La francophonie économique doit être pensée et planifiée dans le domaine des arts et de l’éducation, mais également dans les sciences, le sport, la technologie, l’agriculture, la santé, les transports, le tourisme, l’économie coopérative et la finance.

Ces trois principes d’action invitent les gens d’affaires à voir loin et large pour la francophonie économique.

Après plus d’une décennie de francoresponsabilité, l’Hôtel Château Laurier Québec constate cependant que trois conditions sociales doivent être mises de l’avant afin d’insuffler une réelle impulsion à la francophonie économique.

 

Trois conditions sociales

 

Condition 1 : Être en lien

Au sein de cette grande maison francophone, avoir la langue française en partage permet que des personnes, inconnues, géographiquement dispersées, d’horizons culturels divers, puissent créer des liens. Lien. Le mot est si court. Pourtant, ces quatre lettres sont porteuses d’un ingrédient essentiel au projet d’une francophonie économique forte. Lien puise son sens dans le latin ligamen, tels les ligaments de notre corps, rappelant ce qui nous attache, ce qui nous unit.

Sans liens, sans être unis, il ne saurait y avoir cette grande idée de la francophonie.

Sans liens, sans être unis les francophones ne pourront qu’être côte-à-côte, sans réussir à être ensemble.

 

Condition 2 : La réciprocité

Pour autant, être en lien est-il suffisant? Afin de constituer une francophonie économique, vigoureuse, durable et décomplexée, il faudra faire un pas de plus. Il nous faudra nous rapprocher afin que les liens se muent en relations réciproques.

Une réciprocité, telle la marée qui va, qui vient, qui re-va et qui re-vient.

Cette réciprocité, cet allant vers l’autre acteur économique qui, à son tour, revient vers soi, s’inscrit dans les pas de la valeur phare de la Francophonie depuis ses débuts il y a 50 ans, soit la solidarité.

La solidarité, dans son sens premier, renvoie à l’idée d’agir pour le tout, pour le groupe. L’étymologie du mot nous révèle aussi un tout autre sens : la solidarité s’enracine dans le latin solidum, signifiant solide.

Associer solidarité et réciprocité permettrait de consolider la francophonie économique, c’est-à-dire de la rendre plus solide tous ensemble.

 

Condition 3 : Mettre en réseau les réseaux

La francophonie regorge déjà de plusieurs réseaux. Que l’on pense, entre autres, au Réseau des villes francophones et francophiles, le Réseau international des Maisons des francophonies ou encore les différentes Chambres de commerce francophones de par le monde (canadiennes, états-uniennes ou encore africaines).

Ce mot, réseau qui nous vient du XIIe siècle, peut paraître galvaudé, car abondamment utilisé dans le monde des affaires. Pourtant, il exprime avec justesse l’image de la toile qui se déploie, maille après maille, liant les points les uns aux autres.

Afin que les francophones et francophiles soient réellement en lien et puissent insuffler une réciprocité entre ces liens, les réseaux existants à-travers la francophonie gagneraient à être eux-mêmes mis en réseau, tel un entrelacement offrant au monde des affaires francophones une voie de communication privilégiée.

 

Nos vœux pour 2021

En 2021, l’Hôtel Château Laurier Québec souhaite à tous les gens d’affaires francophones, tant des Amériques, en Europe, en Afrique et jusqu’en Asie :

  • Une francophonie économique vigoureuse, prête à fleurir sur tous les continents.
  • Une francophonie économique durable, à l’épreuve du temps et des tempêtes.
  • Une francophonie économique, décomplexée, fière, non pas contre les autres phonies, mais bien en faveur de la francophonie et de ses locuteurs.

Gens d’affaires francophones, en 2021, nous nous souhaitons une francophonie économique francoresponsable!

Clavardage