Chambres
À Québec, le mois de février ramène, année après année, les activités liées au Carnaval de Québec. Parmi celles-ci figure la très populaire course de canot à glace. Saviez-vous que ce sport extrême a été reconnu comme un élément du patrimoine culturel du Québec? L’équipe des concierges de l’Hôtel Château Laurier Québec fait toute la lumière sur cette activité hivernale riche d’histoire et encore très courue aujourd’hui… puis vous offrira quelques suggestions pour vous aider à vous réchauffer après y avoir assisté!
Un moyen de transport utilitaire
Inspirés par le canot autochtone fabriqué en écorce, les colons de l’époque de la Nouvelle-France développent progressivement un modèle d’embarcation suffisamment résistant pour s’aventurer au milieu des glaces qui dérivent sur les cours d’eau. Les premiers canots sont faits d’une armature de bois recouverte d’écorce et renforcée de cuir. On essaie ensuite de creuser un tronc d’arbre de manière à façonner une sorte de pirogue de bois. Au fil du temps, on finit par créer de longs canots de bois, à la fois résistants et maniables. Le canot à glace est né.
Le canot à glace a tout d’abord une fonction utilitaire. Chez les insulaires du fleuve Saint-Laurent, il s’agit souvent du seul moyen de sortir des îles pour atteindre les rives pendant l’hiver. On y a recourt pour se déplacer d’une rive à l’autre, notamment pour transporter des écoliers, mais aussi pour livrer de la nourriture et du courrier.
Une pratique dangereuse
Le métier de « passeur » est de plus en plus pratiqué au début du 19e siècle. Des gens qui exercent une autre occupation pendant le reste de l’année (par exemple des employés du port ou des agriculteurs) se font passeurs pendant l’hiver, pour gagner un peu d’argent.
C’est cependant un métier très risqué : il faut une grande habileté pour manœuvrer entre les plaques de glace et de neige qui émaillent le fleuve! La traversée en canot à glace nécessite aussi une connaissance approfondie des courants et des marées, ainsi qu’un bon jugement quant aux conditions météorologiques. Les accidents sont fréquents. Les canoteurs les plus habiles à traverser entre Québec et Lévis acquièrent un certain prestige dans la région.
Course et Carnaval
Vers la fin du 19e siècle, le métier de canotier d’hiver devient moins indispensable qu’autrefois, dans la mesure où les bateaux à coque de fer assurent désormais la traversée entre les rives du fleuve. L’habileté des canoteurs est « récupérée » et canalisée sous forme de compétition : c’est ainsi qu’en 1894, une course de canot à glace est organisée entre Québec et Lévis, à l’occasion du premier grand Carnaval d’hiver de Québec. L’événement suscite un grand enthousiasme. Une foule nombreuse assiste à la course, de part et d’autre du fleuve, afin d’encourager les quatre équipes de sept canotiers qui partent de Lévis en direction du bassin Louise. C’est l’équipe du Lord Dufferin qui gagne la compétition… et la bourse de 50 $ qui y est assortie!
Il faut attendre l’hiver 1955, avec le retour du Carnaval de Québec, pour que la course de canot à glace devienne une épreuve officielle de la programmation.
Aspects techniques de la course
La course consiste à traverser le fleuve Saint-Laurent partiellement gelé à bord d’un canot à glace, le plus rapidement possible, tout en atteignant des cibles. La vitesse du canot varie entre 6 et 10 km/h sur la glace et de 14 km/h sur l’eau.
Pesant au moins 250 livres, le canot à glace est fait de fibre de verre. Sa coque rigide protège les canotiers contre l’impact des glaces. À l’intérieur se trouvent des bancs, des appuie-genoux, des fixations pour les rames et bien d’autres accessoires permettant de maximiser la performance. Les rames sont confectionnées de fibre de carbone. À leur extrémité sont ajoutés des pics de métal permettant une meilleure prise sur la glace. Le barreur dirige le canot à l’aide d’un aviron de bois auquel sont aussi ajoutés des pics de métal.
Les équipes sont composées de quatre canotiers rameurs et d’un capitaine. Les canotiers sont vêtus de combinaisons de lycra avec doublure thermique à l’épreuve de l’eau. Par dessus leurs bottes de néoprène, ils portent des crampons de métal, très utiles lorsqu’ils doivent tirer le canot sur les glaces ou le faire avancer en trottinant.
La course de canot à glace aujourd’hui
Pour participer à la course de canot à glace sur le fleuve Saint-Laurent, les canotiers d’aujourd’hui, tout comme les « passeurs » d’autrefois, doivent très bien connaître les eaux fluviales. Dans la mesure où cette pratique repose sur un ensemble de connaissances et de savoir-faire qui se sont transmis d’une génération à l’autre, elle a d’ailleurs été désignée « élément du patrimoine culturel du Québec » par le gouvernement québécois en 2014. Assister à la course depuis l’une ou l’autre des rives, voire de la terrasse Dufferin, est donc une manière très vivante de se connecter à l’histoire.
Depuis les années 2000, un circuit de cinq courses annuelles a été développé. Lors de celle présentée dans le cadre du Carnaval de Québec, ce sont près de 60 équipes qui s’affrontent dans quatre catégories : Élite Homme, Élite Femme, Compétitif et Sport!
Comment profiter au maximum de ce spectacle enlevant? On s’habille très chaudement, on prend part à l’exaltation de la course… puis on se réfugie dans l’un des nombreux cafés ou bistrots du Petit-Champlain, de la rue Saint-Louis ou de la Grande-Allée pour savourer une boisson chaude, une bonne soupe à l’oignon ou même, pourquoi pas, cet incontournable du patrimoine gourmand du Québec moderne… une poutine!
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Quels que soient vos besoins, vos disponibilités ou vos envies, l’équipe des concierges est là pour vous aider. Notre excellente connaissance de la ville de Québec et de sa région immédiate sera à votre service, afin que votre séjour à Québec soit une expérience mémorable.
Allez encourager notre équipe masculine lors de leur participation aux différentes courses:
Et aussi l’équipe féminine du George V service de banquets et traiteur de l’hôtel.