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Il y a environ 10 ans, mon père nous apprenait qu’il était atteint de la maladie d’Alzheimer.
Il y a environ 10 ans, mon père nous apprenait qu’il était atteint de la maladie d’Alzheimer. J’avais bien observé qu’il lui arrivait plus souvent de me répéter un même commentaire ou de me poser inlassablement la même question. Je croyais que l’ennui ou la distraction expliquait son comportement et il m’arrivait de m’impatienter, sans me douter que l’Alzheimer était la source de ses problèmes de mémoire.
Bien sûr, je connaissais le nom de cette maladie et le fait qu’elle s’attaquait au cerveau et aux souvenirs de ses victimes. Toutefois, je ne savais pas que l’Alzheimer allait autant modifier les comportements et même la personnalité de mon père. En fait, plus elle évoluait et plus cette maladie était un véritable mystère pour moi. J’étais incapable de comprendre ce qui arrivait et encore moins d’anticiper comment la maladie allait affecter mon père et toute notre famille. Ma façon de faire face a été d’offrir mes services à la Société Alzheimer de Québec.
Collaborer aux activités de cet organisme, puis participer au conseil d’administration de la Société Alzheimer m’a permis d’entrer en contact avec les personnes les mieux informées sur la question et de leur poser toutes mes questions. Et plus la maladie évoluait, plus mes questions étaient nombreuses sur les soins à offrir, mais surtout sur notre façon de réagir face aux changements qui s’opéraient chez mon père.
Car la maladie d’Alzheimer n’atteint pas seulement la personne malade, mais tous ceux et celles qui l’entourent. Fatigue, exaspération, culpabilité, tristesse, toute une gamme d’émotions contradictoires s’entremêlent et deviennent de plus en plus difficiles à gérer au quotidien. Heureusement, le fait que nous soyons une famille nombreuse a permis de répartir les tâches et de s’appuyer mutuellement alors que nous devions faire notre deuil de la relation que nous avions avec papa.
Ce que cette expérience m’a appris est que l’Alzheimer est un adversaire implacable auquel nous devons faire face avec sérénité et humilité. Sérénité, car la personne atteinte, sans le vouloir ni le savoir, teste au quotidien nos limites physiques et émotives. Humilité, car il faut savoir demander rapidement de l’aide pour éviter de complètement s’épuiser.
Heureusement, il existe des services pour les aidants naturels qui prennent en charge les personnes atteintes d’Alzheimer; la Société Alzheimer en propose plusieurs, dont les groupes d’entraide, les conférences, les outils d’information, les centres de jour pour les malades et les activités de partage pour permettre aux aidants de se ressourcer.
Le 29 mai prochain aura lieu à Québec, sur les Plaines d’Abraham, la Marche pour l’Alzheimer. Comme partenaire de cet événement, je sais combien les fonds qui y sont récoltés participent à alléger le fardeau des familles qui luttent quotidiennement contre les ravages de cette maladie. Je vous invite donc à y participer en grand nombre.
Vous ne pouvez pas participer à la marche? Vous pouvez manifester votre solidarité en soutenant un marcheur ou en faisant simplement parvenir un don à la Société Alzheimer de Québec.
Et voici une autre façon de faire une contribution tout en vous faisant plaisir. Lors de votre prochain séjour à Québec, je vous suggère de choisir le forfait «Mouvement Raize» pour deux offert par l’Hôtel Château Laurier Québec. Alors que vous profiterez pleinement des avantages de cette offre, un montant de 25 $ sera remis à la Société Alzheimer grâce à votre réservation.
Mon père est décédé il y a eu un an le mois dernier; le souvenir que nous en gardons est celui d’un homme généreux, optimiste, passionné et fier de sa famille.